F.A.Q.

La diversité est un état qui indique la pluralité. Elle fait référence à toutes les dimensions possibles d’une personne, comme l’origine nationale ou ethnique ou ethnoculturelle, la couleur, la religion, l’âge, le sexe, l’orientation sexuelle, l’identité ou l’expression de genre, l’état matrimonial, la situation de famille, les caractéristiques génétiques, l’état de personne graciée, les aptitudes et le handicap, l’état de santé, la langue, la croyance religieuse ou spirituelle, la condition sociale, le secteur géographique, etc. La diversité reconnait aussi l’intersectionnalité de ces dimensions qui peut exister dans une personne.

L’inclusion implique la valorisation de la diversité, l’égalité des chances, l’égalité d’accès, l’implication et la participation aux activités pour tous et toutes. Elle se traduit concrètement par le sentiment qu’éprouvent les personnes d’être reconnues, valorisées et de participer pleinement à leur milieu de vie, quelles que soient les réalités différenciées qui les caractérisent individuellement.

Pour vous aider à comprendre et à utiliser les bonnes terminologies, voici quelques ressources thématiques transversales des concepts liés à la diversité et l’inclusion.

Autres termes fréquemment utilisés (discrimination, obstacles systémiques, intersectionnalité etc.) :

• Consultez le lexique de termes fréquemment utilisés lorsqu’il est question d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI) préparé par l’Université du Québec à Montréal (UQÀM).

Lexique lié aux personnes ayant un handicap :

• Consultez le guide terminologique « Choisir le mot juste » préparé l’organisme ontarien Le Phénix. Ce document propose un langage propre à la culture franco-ontarienne, assurant l’uniformité du vocabulaire et le respect des personnes handicapées, dans toutes les formes de communications.

Lexique lié au genre et au sexe :

• Consultez le glossaire « LGBTQI2SNBA+ : Les mots de la diversité liée au sexe, au genre et à l’orientation sexuelle » préparé par Dominique Dubuc et la FNEEQ-CSN.
• Consultez le document « L’inclusion des personnes LGBTQ2+ : Guide pratique pour des municipalités inclusives au Canada et ailleurs dans le monde » rédigé pour la Commission canadienne pour l’UNESCO (CCUNESCO).

Racisme et discrimination systémique :

• Consultez le rapport de consultation publique « Racisme et discrimination systémiques dans les compétences de la Ville de Montréal » préparé par l’Office de Consultation Publique de Montréal.

L’ASC est solidaire avec la communauté LGBTQ2+, et réclamons le droit de chacune et chacun d’écrire sa vie comme elle ou il l’entend, d’oser se révéler et affirmer ouvertement son identité.

L’ASC s’oppose à toute forme de discrimination qui brime les droits et libertés garantis dans la Charte canadienne des droits et libertés de la personne. Notamment, nous condamnons toute forme de violence, d’intimidation ou de harcèlement dirigée contre la communauté LGBTQ2+.

Il est important de garder en tête que les membres des communautés LGBTQ2+ sont deux fois plus susceptibles de déclarer avoir été victimes de violence au cours de leur vie et avoir été victimes de comportements inappropriés en public et en ligne que les Canadiens qui ne font pas partie d’une minorité sexuelle. Bien que de nombreux progrès aient été réalisés depuis quelques années, dont la légalisation du mariage entre personnes de même sexe en 2005 et la protection de l’expression et de l’identité de genre dans la Loi canadienne sur les droits de la personne et le Code criminel en 2017, des préoccupations persistent compte tenu de la forte augmentation du nombre de crimes haineux (hausse de 41%) visant spécifiquement les Canadiens LGBTQ2+ en 2019. Il est de notre responsabilité collective et individuelle d’aider, de soutenir et de défendre les jeunes LGBTQ2+ ; qui  sont plus susceptibles d’envisager sérieusement le suicide au cours de leur vie que  leurs homologues cisgenres (40 % par rapport à 15 %) ;  qui sont deux fois plus susceptibles que leurs homologues qui ne sont pas LGBTQ2+ d’avoir connu ou de connaître un certain type d’itinérance ou de précarité du logement au cours de leur vie ; qui sont rejetés, intimidés et harcelés ; et qui sont la cible d’actes de violence à un rythme alarmant.

Prendre part à une activité ou un événement dans le cadre du mois de la Fierté, c’est être fier de soi, célébrer la communauté 2SLGBTQ+ et avoir du plaisir.

Pour en savoir plus, nous t’invitons à lire l’article “Ce qui t’attend à ta première célébration de la Fierté” préparé par un intervenant professionnel de Jeunesse, J’écoute. Celui-ci répond aux questions sur ce à quoi les jeunes peuvent s’attendre lors de leur premier festival de la Fierté, et touche à des sujets tels que sortir du placard, les fréquentations amoureuses, la discrimination et plus encore.

Lorsqu’il est question de soutenir les membres LGBTQ2+ de ton groupe, les concepts clés sont : l’écoute et le respect.

Pour avancer sur le chemin de l’inclusion, l’ASC s’est engagée à développer du matériel éducatif spécifique. Nous nous y attelons, mais en attendant, nous vous suggérons de consulter les inspirantes ressources développées par les Scouts UK à ce sujet :

• Articles et FAQ sur l’orientation sexuelle dans les scouts (anglais seulement)
• Articles et FAQ sur l’identité de genre dans les scouts (anglais seulement)

Pour des idées d’activités à faire dans son unité sur la thématique de la diversité et de l’inclusion, nous vous invitons à consulter la banque d’activités éducatives proposées par Scouts Canada.

Si les adultes ou jeunes vous posent des questions auxquelles vous n’avez pas de réponse, n’hésitez pas à les référer à des ressources locales :

• Répertoire de lieux et ressources LGBTQ2+
• Ligne d’écoute pour les personnes concernées par la diversité sexuelle et la pluralité des genres

Comme gestionnaire, vous avez également un impact significatif sur la culture d’inclusion de votre groupe ou de votre district. Par où commencer ?

Voici quelques idées :

• Faire une auto-évaluation : Avec le conseil d’administration et les animateurs.trices, auto-évaluez votre niveau de diversité dans votre groupe. Qui est représenté ? Qui ne l’est pas ? Pourquoi ? Identifiez les barrières à la participation pour adresser ces limites.
• S’informer et se former : Lisez sur les thématiques de diversité et d’inclusion et animez une formation scoute pour vos animateurs.trices sur le sujet.
• Développer des partenariats : Beaucoup d’organismes existent et peuvent vous aider avec des outils éducatifs pour vos animateurs, ainsi qu’avec le recrutement de groupes de jeunes et bénévoles que vous n’atteignez peut-être pas encore.
  • Des exemples : maisons de jeunes, organismes d’accueil aux familles immigrantes, centre de soutien aux personnes en situation de handicap, etc. Communiquez avec une d’entre elles pour voir comment vous pourriez travailler ensemble.
• Utiliser un système de quotas : Trouvez un quota réaliste de représentation (jeunes, femmes et hommes, etc.) dans les instances du groupe et travaillez avec tous les membres pour aller chercher les personnes que vous avez besoin.
• Accessibiliser ses espaces de rencontre en personne et en ligne : Organiser une rencontre avec les gestionnaires de l’immeuble de votre local pour parler de comment rendre le lieu plus accessible. Si vos rencontres sont en ligne, communiquez avec les parents pour voir si tout le monde a les moyens financiers de continuer à participer.

En tant qu’animateur.trice, vous avez un impact immense sur la vie des jeunes lorsqu’il s’agit de créer une culture d’inclusion. Par où commencer ?

Voici quelques idées :

• S’informer et se former : Lisez sur des sujets comme l’inclusion, l’antiracisme, la diversité des genres, etc. pour parfaire votre vocabulaire et connaissances sur le sujet. Suivez une formation avec votre équipe d’animation.
• Animer un jeu sur les droits humains : Puisez dans la banque de ressources pour trouver un jeu qui apprend aux jeunes que tout humain est égal et a des droits.
• Inviter une personne à venir parler dans la rencontre : Que ça soit une de vos connaissances personnelles ou un.e représentant.e d’organisme, demandez à quelqu’un de l’extérieur de votre groupe de venir parler de différences dans une rencontre.
• Mener une réflexion : Utilisez une histoire ou une question pour lancer un moment de discussion entre les jeunes sur l’inclusion.
  • Des exemples : 1) Avez-vous déjà senti que vous excluait ? 2) Quelles sont ta culture et tes traditions familiales ? 3) Quels sont les stéréotypes qu’on associe à ton genre ? 4) Que représentent le respect et la justice pour toi dans la loi scoute ?
• Rencontrer groupe scout d’un autre pays : Organisez une réunion avec un groupe scout différent du vôtre et partagez vos réalités. Apprenez une nouvelle chanson, un nouveau repas de camp ou un nouveau jeu !
• Faire du bénévolat : Certains organismes cherchent des jeunes pour faire du bénévolat qui leur permet de connecter avec leur communauté et de rencontrer des gens différents.
  • Des exemples : refuges pour personnes en situation d’itinérance, maisons d’accueil pour familles réfugiées, etc.
• Réaliser un badge : Encouragez un des jeunes à réaliser un projet sur l’inclusion avec le groupe pour mériter un badge de progression personnelle.
• Choisir des lieux accessibles ou les rendre inclusifs : Avant de choisir un lieu de camp, demandez-vous si tout le monde peut y accéder.
  • Des exemples : Y a-t-il des rampes ? Des toilettes non genrées ? Utilisez le lieu comme source de discussion avec les jeunes.

Nous avions hâte que vous demandiez ! Il existe des centaines d’outils, de trousses et d’activités qui abordent ces sujets. Vous trouverez ci-dessous une sélection de ces outils adaptés pour un contexte scout.

Éducation aux droits, au dialogue et à l’inclusion.

• Consultez le guide « Éducation à la paix et aux droits humains dans le scoutisme » de l’Organisation mondiale du mouvement scout. Ce document comprend une liste d’idées d’activités pour chaque droit des pages 25 à 36.
• Téléchargez la trousse de jeux « On ne joue pas avec les droits » de Equitas – Centre international d’éducation aux droits humains.
• Essayez le jeu de société « DialoGO! » de KAICIID. Jeu de société pour entamer un dialogue pour découvrir nos différentes valeurs et identités. (Site en anglais, outil disponible en français).
• Consultez le guide scout sur le dialogue pour faciliter des sessions d’échanges interculturels et interreligieux « Dialogue4Peace » de l’Organisation mondiale du mouvement scout. (Ressources en anglais).
• « ThemN’Us – A toolkit on diversity in Scouting » des Scouts de la Suède. (Ressource en anglais).
• Suivez la formation gratuite sur les accommodements raisonnables de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse Québec.

Outils thématiques

• Consultez la trousse d’activités et de ressources pour parler de racisme « Je ne me fis pas aux apparences » de l’Organisation des Nations Unies.
• Consultez la liste d’activités pour parler de diversité sexuelle, de genre, et d’intersectionnalité pour lutter contre l’homophobie préparée par Gris Montréal.
• Consultez la trousse de ressources, d’activités et d’outils pour avoir une discussion sur le racisme dans son unité « Resources about race » des Scouts UK. (Ressource en anglais).
• Consultez la trousse d’action et de jeux pour parler d’égalité des genres « Kit d’action He4She » de l’Organisation mondiale du mouvement scout. (Site en anglais, outil disponible en français).
• Consultez la trousse éducative pour découvrir l’histoire et les réalités contemporaines des Premières nations du Canada « It’s our time : Education toolkit » de l’Assemblée des Premières nations. (Ressource en anglais).
• Consultez le guide virtuel de traitement d’une demande d’accommodement de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec. Pas certain.e comment accommoder un.e jeune avec des besoins particuliers ? La CDPDJ offre un accompagnement personnalisé et un guide sur comment le faire.

Soutien aux jeunes ayant des besoins particuliers

• Consultez la plateforme de ressources pour gestionnaires d’activités de loisir sur l’intégration des jeunes ayant des besoins particuliers « Vers une intégration réussie » de l’Association des camps du Québec.
• Consultez les différents outils sur l’accessibilité et l’inclusion des personnes en situation de handicap, incluant un guide à l’intention des parents de jeunes en situation de handicap pour l’intégration dans des activités régulières de AlterGo.
• Consultez et téléchargez les différentes publications, rapports et guides de l’Association québécoise du loisir des personnes handicapées.

Nous savons que lorsque nous parlons de droits humains, certaines personnes ont des positions contraignantes sur le sujet, et vont vous le faire savoir.

Si quelqu’un vient vous voir pour exprimer son désaccord de manière respectueuse :

• Écoutez avec empathie et ouvrez le dialogue. Essayez de voir les questions que la personne se pose et d’y répondre au mieux de votre capacité. Si vous ne connaissez pas la réponse, n’hésitez pas à recommander des ressources en ligne.
• Rappelez la mission du scoutisme et le jeune public que nous servons. Rappelez le positionnement de l’ASC : l’organisation est ouverte à toutes et tous et contre la discrimination basée sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre.
• Si vous n’êtes encore pas d’accord à la fin de la discussion, accepter que les gens ne changent pas d’opinion rapidement, mais restez ferme sur les principes d’inclusion sur lesquels reposent le scoutisme.

Si quelqu’un vient vous voir pour exprimer son désaccord de manière irrespectueuse.

• Essayez d’être accompagné.e de quelqu’un d’autre pour la discussion, pour avoir un témoin de l’échange.
• Établissez de manière claire et simple le positionnement de l’ASC : l’organisation est ouverte à toutes et tous et contre la discrimination basée sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre.
• Distancez-vous de cette personne.

Comme organisation, nous nous excusons profondément pour le tort que vous avez pu subir au sein du mouvement. 

Nous reconnaissons qu’en tant qu’organisation, nous ne sommes pas encore arrivés au bout du chemin pour améliorer nos pratiques d’inclusion et soutenir les communautés qui ont pu être victimes de discrimination au sein du mouvement. C’est pour cette raison que nous avons adopté en 2020 la politique sur la Diversité et l’Inclusion qui vise à atteindre cet objectif d’inclusion pour toutes et tous, ainsi qu’à :

• Éliminer tous les obstacles à la diversité et à l’inclusion dans les structures et programmes de l’Association des Scouts du Canada.
• Développer un sentiment d’inclusion de tous les membres de l’ASC.
• Éduquer aux droits humains les adultes et jeunes canadiens francophones membres du mouvement scout.

Sachez que la politique prévoit un système pour porter plainte pour des torts subis récemment ou dans le passé sur des bases d’identité. Nous vous soutiendrons à travers ce processus selon vos besoins. 

D’ailleurs, la politique énonce dans la section 6 les actions que l’ASC s’engage à réaliser pour avancer sur le chemin de l’inclusion. Cela inclut le développement de matériel éducatif, la révision de notre documentation, entre autres actions.

Cette cause vous touche particulièrement ? Contactez-nous pour soutenir l’application de la politique et contribuer à la création de nouveaux outils : infoscouts@scoutsducanada.ca

Le scoutisme est non partisan : le Mouvement ne s’affilie pas à des partis politiques. Mais au cœur de notre mission éducative et de notre promesse et loi scoute, nous nous positionnons pour la justice, le respect de toutes et tous et la création d’un monde meilleur. En d’autres mots, ça fait partie de notre engagement scout de se positionner pour la protection des droits humains.

Rappelons-nous que le scoutisme est ouvert à toutes et tous et accueille les jeunes et les adultes, quelle que soit leur orientation sexuelle ou leur identité de genre.

Pour en savoir plus sur notre engagement à prendre position en tant qu’organisation dans la société pour le soutien des droits humains, en accord avec le principe de justice énoncé dans la Loi scoute, nous vous invitons à consulter la politique de l’ASC sur la Diversité et l’inclusion.

La sexualité fait partie de la réalité de nos jeunes et adultes : le Canada compte environ un million de personnes qui sont LGBTQ2+, dont à peu moins d’un tiers (30%) ont entre de 15 à 24 ans. Comme mouvement jeunesse, ça fait partie de notre mission d’adresser ce qui affecte la vie des jeunes.

Rappelons-nous que les jeunes membres des communautés LGBTQ2+ sont deux fois plus susceptibles de déclarer avoir été victimes de violence au cours de leur vie et d’avoir été victimes de comportements inappropriés en public et en ligne que les Canadiens qui ne font pas partie d’une minorité sexuelle. Les jeunes LGBTQ2+ sont aussi plus susceptibles d’envisager sérieusement le suicide au cours de leur vie que leurs homologues cisgenres (40 % par rapport à 15 %) ; sont deux fois plus susceptibles que leurs homologues qui ne sont pas LGBTQ2+ d’avoir connu ou de connaître un certain type d’itinérance ou de précarité du logement au cours de leur vie.

Ne pas en parler, c’est de se fermer les yeux à la réalité et aux défis de ces communautés.