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Témoignage de Michaël Morin
30 janvier 2018

Témoignage de Michaël Morin

par Michaël Morin

J’ai personnellement vécu quatre expériences des scouts à l’international depuis 3 ans. Les expériences furent pour le moins extraordinaire et j’aimerais bien vous les partager brièvement.

Primo, mon emploi m’a amené à travailler en Allemagne, je me suis donc établi à Braunschweig. Comme j’ai vécu plusieurs déplacements dans ma vie, j’ai compris rapidement que le fait de s’impliquer dans une communauté est le meilleur moyen de rencontrer des gens intéressants et de lutter contre l’isolement. Aussitôt arrivé là, j’ai pris contact avec un des groupes scouts locaux, le Martin Luther King Stamm. Je me suis donc joint à eux comme animateur, j’étais avec le groupe des éclaireurs. J’ai trouvé l’expérience très enrichissante. Les jeunes ont aussi trouvé très intéressant d’avoir un animateur qui animait avec eux et qui parlait avec un accent cassé. J’ai pu vivre quelques camps, des activités de financement avec eux et même de la formation.

 

Ce qui m’a fasciné le plus, c’est de voir à quel point il y a une grande similitude dans le mouvement à travers le monde. Les jeunes sont les mêmes qu’ici. Ils sont rendus à la même place dans leur développement et ont les mêmes comportements. Les jeux se ressemblent beaucoup. Pour ce qui est règles, tout est pareil, ce n’est que traduit en allemand. Là-bas, les tentes sont des yourtes. C’est plus compliqué de les monter et c’est très pesant à traîner, mais c’est immense à l’intérieur et la forme circulaire permet de réchauffer l’intérieur tout de même très rapidement.  Par ailleurs, vous devez savoir que tout Allemand qui se respecte rêve de venir au Canada. C’est LA destination de rêve par excellence pour eux. Ils étaient donc pétillants lorsque je leur en parlais. Ce sera donc à répéter dans le futur. Je souhaite développer un projet dans un avenir pas trop lointain où des jeunes allemands viendraient au Québec pour faire un camp à vélo.

Les autres expériences de l’international se sont déroulées à Sept-Îles, mon petit patelin de la Côte-Nord, où il y a beaucoup plus à faire que de chasser les mouches à la carabine!!! Nous avons eu la chance d’avoir un animateur qui venait de Manchester au Royaume-Uni. Il était venu à Sept-Îles pour travailler comme prof d’anglais (ne me demandez pas comment il a abouti à Sept-Îles…) et il parlait remarquablement bien le français. Nous avons eu beaucoup de plaisir avec lui. Nous avons également fait un camp d’hiver avec des jeunes qui venaient de la France, de la Belgique… et de l’Haïti! C’était drôle de les voir découvrir que la neige était autre chose que ce qu’ils pouvaient ramasser dans le congélateur. Et le plus spécial, a été de voir les plus braves du groupe plonger littéralement dans un banc de neige en costume de bain pour suivre les organisateurs de l’événement. À Sept-Îles, c’est une coutume, mais personne n’aurait pu imaginer qu’ils le feraient. Ne vous en faites pas, nous sommes rentrés tout de suite dans le chalet chauffé après…   Encore là, les échanges à l’international ont ouvert l’esprit des jeunes.

La ville de Sept-Îles est finalement l’une des rares au Canada dont la population est en grande partie autochtone. Nous avons eu la chance de faire un programme d’initiation au scoutisme qui a duré quelques semaines avec des jeunes innus. L’expérience a été un succès tel que plusieurs des innus ont décidés de poursuivre avec les groupes réguliers par la suite. L’activité a donc permis de rapprocher les deux peuples, d’une façon qui n’avait jamais été faite avant. J’ai trouvé l’expérience très valorisante.

Je vous salue avec les mêmes mots que les allemands : Gute Pfad, ce qui signifie Bon sentier ou Bonne route.

Michaël Morin, animateur pour la troupe Radisson à Sept-Îles